Mashup Culture 3ème édition : retour sur la soirée
La 3ème édition de Mashup Culture ® by DifferenCie s’est tenue ce mercredi 21 mai 2025. Ce Festival est sous le patronage de la Commission nationale Française pour l’UNESCO et s’est déroulé dans les locaux de notre fidèle partenaire Mediawan.
1. Une entrée par les jeunes à cette 3ème édition de Mashup Culture
L’accueil et le service de la soirée de Mashup Culture 3ème édition ont été réalisés par la classe de Terminale Bac Professionnel, métier de l’accueil du lycée Louise-Michel. Un grand merci aux étudiants : Nadjli et Andrea (à l’accueil-émargement), Sofiane et lhabe (dans les vestiaires), Priscillia et Audney (à l’accueil-orientation), Giovanni et Kenny (pôle champagne), Mandiou et Nandji (au soft), Jahya et Jeamssyer (au buffet) et à leurs enseignants M. Audry Baleta, Mme.Christelle Pancrate, Mme. Valérie Sillières pour leur présence et leur implication lors de notre soirée Mashup Culture ! Ils ont chacune et chacun grandement contribué à la réussite de cette soirée par leur énergie, leur sérieux et leur enthousiasme. Que ce soit dans l’organisation, l’animation ou simplement par leur attitude bienveillante, ils ont montré un bel esprit d’équipe et d’engagement.


2. Une 3ème édition ”au complet”
C’est dans une salle comble, remplie d’une atmosphère bienveillante et positive que se sont installés les invités, les étudiants, les candidates et les candidats, les membres des entreprises partenaires de cette 3ème édition de Mashup Culture : Mediawan, le groupe TF1 représenté par Sylvia TASSAN TOFFOLA, Directrice Générale de TF1 PUB et Jacyra Moreira Sablot, responsable diversité, inclusion et solidarité, le Crédit Agricole, représenté par Eric Campos directeur de l’engagement du groupe, Francis Maire, Chef du département des médias chez Active International, Patricia MOREL GAZONOIS d’UPCOOP, Audrey Crépin, directrice générale de la BGE Parif, les membres des écoles partenaires : Lidija Nikolic, directrice de l’IIM, Nathalie Patrat, directrice de l’ESG ACT, Frédéric Audegond, directeur général de l’école ACTS de danse contemporaine, Mathilde Moreau, coordinatrice de développement de l’école de mode La Renverse, mais aussi le comité de présélection : Florence Branger, artiste et professeur de cinéma au Cours Florent, Ariane Lebot, Coordinatrice Nationale des écoles associées à l’UNESCO et Juliette Sardet Chargée de projets internationaux à la Commission Nationale Française pour l’UNESCO, ainsi que les jurys de cette édition : Tarik Seddak, directeur artistique du festival d’humour de l’Institut du monde Arabe, Luc Gallissaires, réalisateur et formateur au Cours Florent, Lylia Derrais, Responsable Programme des Patronages et des Prix à la Commission nationale française pour L’UNESCO et Sylvia TASSAN TOFFOLA, Directrice Générale de TF1 PUB.
3. Mashup Culture : une organisation "flemme"
À 18 heures 10, très exactement, la soirée a débuté par les discours des jeunes engagés de Faouzia Rejeb, chargés d’ouvrir le bal. Le premier mettant en avant la ”génération flemme” :
”J’ai l’honneur et le plaisir de vous informer que c’est la flemme, à elle seule avec ses deux bras et ses deux jambes (…) qui a organisé l’évènement dans son intégralité”, et l’importance de l’altérité dans la société actuelle : ”Dans cette société de plus en plus chaotique, le seul remède pour nous rassembler est l’altérité : c’est à dire la reconnaissance de l’autre dans sa différence (…) elle nous apparait comme la seule opportunité de rentrer dans un véritable échange, au service tant de soi que de l’autre. Cette altérité, n’est pas existante dans les grands lieux (…) où nous autres jeunes n’avons pas la sensation de trouver notre place, où l’on se sent anonyme. Cette place, on ne peut la trouver aujourd’hui que dans des micro-interactions, comme ce soir, dans des échanges sincères, ouverts, qui font parfois peur je vous l’accorde, mais dans lesquels on se sent exister vraiment, qui nous transforment durablement, et je pèse mes mots.” Lino, étudiant de la Sorbonne-Nouvelle.

4. Chez nous, les partenariats ne sont pas que des logos collés sur une affiche

La seconde étudiante de Faouzia Rejeb s’est exprimée sur l’importance du soutien que nous apporte nos partenaires, dans un discours solennel :
”Le Mashup Culture c’est avant tout par les jeunes et pour les jeunes, mais cette jeunesse là, si elle a du talent, de l’élan, de la créativité, et elle est là ce soir cette créativité, elle au aussi besoin de soutien. Alors ce soir on veut remercier les partenaires qui se sont engagés à nos côtés, mais pas à la manière d’une simple liste. Parce que chez nous, les partenariat ne sont pas juste des logos collés à nos affiches, ce sont des histoires humaines et de vraies rencontres. À chaque que fois Faouzia vient nous annoncer un nouveau soutien, un nouveau partenaire, ce n’était pas juste ”une telle institution est avec nous” mais c’était le récit d’une personne aussi touchée, qui croit en notre projet ancré dans le réel, dans les rencontres, dans la qualité des interactions et dans ce qui fait grandir les individualités”. Ismayah, étudiante de la Sorbonne-Nouvelle.
5. Court, mais essentiel
Pour la première fois depuis la création de Mashup Culture, la créatrice Faouzia Rejeb n’a pas tenu à faire un grand discours, préférant plutôt laisser ”ses jeunes” s’exprimer lors de cette 3ème édition, dans la continuité du projet Mashup Culture :
”Bonsoir à toutes et à tous, Mashup Culture est une tentative. Une tentative de faire lien dans un monde où chacun pense que sa vérité est la vérité. Merci à celles et ceux qui continuent de croire que l’on peut faire société, non pas malgré nos différences, mais grâce à elles. Et à vous, les jeunes, qui allez monter sur scène : Sachez que vos voix ont du poids. Vos histoires ont de la valeur.”

Tout comme l’année dernière, madame Lylia Derrais a eu la charge de conclure les discours, et s’est exprimée avec des mots forts, chargés d’émotions :
”La diversité, ce n’est pas une idée en vitrine. Ce n’est pas une notion abstraite que l’on évoque lors de grandes conférences internationales…. C’est le monde réel. Celui qui parle mille langues, qui cuisine avec mille épices, et qui chante avec mille voix. C’est cet enfant à Dakar qui danse sur Dj Snake, et celui d’Istanbul qui regarde une série égyptienne pendant qu’à Paris, une bande de jeunes créateurs remixent tout ça en images et en sons (…) La diversité, ce n’est pas ce qui nous éloigne. C’est ce qui nous relie. Ce n’est pas ce qui nous oppose. C’est ce qui nous enrichit. Elle nous oblige à regarder plus loin que notre petit bout de territoire, plus loin que nos habitudes. Elle nous force à devenir plus vastes. Plus vivants. Et surtout, plus humains. Surtout, continuez, essayez, échouez, recommencez, mais surtout, recommencez. Plantez-vous si vous le devez, mais au moins plantez quelque chose, car ce monde a besoin de vous, de votre imagination, de vos mélanges, de votre folie (…) Rappelez-vous toujours que la diversité ne divise pas, au contraire, elle nous unit”.
7. Place au spectacle à cette 3ème édition

Dans une entrée musicale fracassante, les dix danseuses de l’école ACTS et deux du studio de danse Micadanses sont entrées sur scène, délivrant un show exceptionnel dans la continuité du projet ”Défilé Disco” mis en oeuvre par le Département Éducation de la Philarmonie de Paris, chorégraphié par Mariana Benenge, dans des costumes travaillées dans l’univers Mashup fabriqués par 16 élèves de l’école d’art La Renverse dans une performance dite ”Waak and Flow”

8. Des créations encore plus Mashup
Pour la première fois, Mashup Culture a un jury de Présélection, composé de Florence Béranger, artiste et professeur de cinéma au Cours Florent, Ariane Lebot, Coordinatrice nationale des écoles associées de l’UNESCO et Juliette Sardet, Chargée de projets internationaux à la commission pour l’UNESCO. C’est elles qui, pendant près d’une heure et demie, ont pris soin de faire monter chaque participant afin qu’il explique sa création, avant que le public ait l’occasion de la visionner. Cette année encore les candidates et les candidats au Mashup Culture Festival se sont dépassés et ont rendu des créations d’une qualité rare, alliant tant la fiction que des récits personnels, provoquant tant les rires que les larmes du public. À retrouver évidemment directement sur notre site !!
– Alice FERRET avec ”A deux mains”
– Diego Christophe ADRIANO avec ”A.A”
– Maéna BOYER avec ”Dina”
– Océane CASES avec ”Réminiscences”
– Abd-elghafour GOUDJIL avec ”Mabayn Asawahil”
– Jungmi AN avec ”L’intimité trahie”
– Joris THOUVENIN avec ”Visio Vestiges”
– Camille RACICOT avec ”Maisons”
– Rémi SCAPPATICCI avec ”Memories”
– Nihad ALI BEN ALI avec ”Là où tu m’oublies”
– Dixie ETTEDGUI avec “GNEWS”,
– Dana GHERAB avec ”L’Ombre et la Lumière du Vrai”













9. Le retour de notre chouchou sur la scène de Mashup Culture
C’est avec beaucoup de joie et de surprise que le public a accueilli Kayis du collège Rosa Park, notre participant junior de l’année dernière. Il est monté sur scène accompagné par Nihad, participante au concours de la deuxième et la troisième édition, chargée de lui poser quelques questions auxquelles il a répondu avec son ton nonchalant qu’on adore :
”Déjà Mashup Culture ça m’a apporté de nouvelles connaissances dans le domaine de l’audiovisuel, d’apprendre plus de choses sur les cultures. Aujourd’hui tous les courts-métrages qu’on a vus étaient magnifiques, on a appris beaucoup de choses. Ensuite, comme tu l’as dit, il y a des gens qui m’ont interviewé et je leur ai dit exactement la même chose que l’année dernière (rires) (…) La prochaine édition j’espère participer, remontrer quelque chose, peut-être mes nouvelles envies, j’ai d’autres choses à montrer”.
10. Dana, ou la création ”en famille”

Juste après Kayis, c’était au tour de Dana Gherab, 16 ans participante à la 3ème édition du Mashup Culture Festival au côté de sa grande soeur, de répondre aux questions de Nihad, sa cousine. Elle a effectué le montage de la création et explique :
”Ce qui m’a motivé à participer au Mashup c’est que j’étais venue l’année dernière en tant que spectateur, parce que Nihad participait. Le montage on le fait depuis assez petite avec ma soeur, on a commencé à faire des films ensemble quand j’avais moi à peu près 9 ans, elle un peu plus”.
11. Le récit d’une vie
Pour clôturer la première partie de l’évènement Mashup Culture Festival, c’est Line, une jeune Mashup qui a tenu à s’exprimer dans un récit personnel fort et inspirant :
”Je m’appelle Line (…) je voudrais donner une petite touche personnelle à la diversité culturelle ce soir, ma petite histoire, si ça peut résonner avec certains d’entre vous. Je suis arrivée en France en 2012, j’étais adolescente, une jeune femme, l’aînée. J’ai fui la guerre avec ma famille, j’ai grandi en Syrie, je suis née là-bas, j’avais 15 ans quand je suis arrivée donc j’avais perdu tous mes repères, il fallait en créer des nouveaux. Des nouveaux codes. Il fallait tout réapprendre et très vite. Pendant longtemps je me suis sentie perdue entre ces deux identités, je disais à mes parents ”je fais une crise identitaire” (rires). Je savais pas où me situer : j’étais trop syrienne pour les français et trop française pour les syriens. Ça ne collait plus. Et puis avec le temps, avec beaucoup d’expériences, de voyages et de recherche de soi, j’ai compris quelque chose. J’ai compris qu’il ne fallait pas choisir entre les deux pour se sentir entier, mais il fallait incarner les deux à sa propre façon, créer sa propre manière d’être deux cultures et deux identités différentes. Ce qui était vraiment un tiraillement était devenu finalement une force, une richesse. C’est une richesse qui se traduit par cette capacité à comprendre deux langues différentes, comprendre deux mondes différents sans en trahir aucun, pouvoir traduire des émotions, pouvoir traduire du silence, pouvoir se placer entre les gens, pouvoir raconter, faire en sorte que les gens nous écoutent. C’est cette capacité aussi à comprendre plusieurs vérités. Ce tiraillement si certains le ressentent peuvent le transformer en richesse et devenir le pont entre deux cultures ou plusieurs. C’est ça aussi la diversité culturelle, c’est pas seulement une mosaïque de traditions, ou de très bons plats à découvrir. Ça peut aussi être ce croisement entre plusieurs cultures, et je pense que beaucoup d’entre nous ont beaucoup à apporter même si leurs histoires peuvent être douloureuses, elles peuvent être très enrichissantes, très fortes, c’est ce qui rend la société plus vivante, plus humaine, plus créative. La diversité culturelle nous rappelle aussi de casser nos normes, d’en trouver d’autres, d’en reconstruire d’autres, de remettre tout en question, de se trouver, de reconnaitre qu’il y a plusieurs façons d’être français ou française, ou syrien ou syrienne, construire votre propre façon c’est ce qui fait vraiment la différence”.


12. Une pause rafraîchissante... et bien méritée


Vers 20 heures, le public s’est dirigé dans le hall de Mediawan pour profiter d’un entracte nécessaire et faire redescendre les fortes émotions ressenties dans l’auditorium. Comme l’année dernière ils ont pu profiter d’un buffet Mashup proposé par notre traiteur libanais préféré mais aussi de boissons soft, réalisées par notre partenaire ”Necense”. On pouvait y entendre des conversations sur les réalisations, des débats animés concernant la réalisation, meilleure encore que l’édition précédente, mais aussi sur la force des propos des jeunes. Merci encore aux étudiants du lycée Louise Michel pour leur implication et leur sérieux, c’est grâce à eux que nos invités ont pu profiter d’un service qualitatif et (quasiment) instantané.

13. Une reprise par le rire ou Léandre ”fait son show”
On remercie évidemment Shaï et Zoé d’avoir trouvé la nouvelle pépite du rire pour cette troisième édition. Cette année encore on a eu droit à un spectacle de stand-up avant de reprendre notre deuxième partie tournée sur le raccord des pensées autour de l’économie solidaire. Léandre a d’abord tenu à parler au public : ”C’est incroyable, j’ai un peu l’impression qu’on est tous là pour célébrer la différence, bravo à vous, je vois plein de têtes différentes, c’est trop bien, merci à vous d’être là”, avant de réaliser 20 minutes de show plus personnel où le jeune humoriste s’est exprimé au sujet de sa maladie, et a expliqué comment il a réussi à s’en sortir grâce à l’autodérision : ”Enchanté, Léandre, j’ai une alopécie, ça ressemble à un cancer mais je peux pas en mourir”.



14. La Masterclass Crédit Agricole X IPAG
Comme nous l’avons expliqué précédemment, la deuxième partie du festival est centré sur l’art de raccorder nos chemins de pensée pour une économie plus solidaire. C’est Faouzia elle-même qui a annoncé la Masterclass de cette année :
”Les choses sérieuses commencent aussi en deuxième partie, on va parler d’un autre raccord qu’on souhaite faire dans notre société (…) dans la première partie on a montré des jeunes qui ont conscience de ce qu’ils ont dans leur sac à dos de ressource, on s’est dit cette année et l’année dernière : il faut aller plus loin, parce que ce sac à dos de ressources pourrait être bénéfique à notre société. Nous ce qu’on fait dans ce Mashup, parce qu’on est une génération Mashup, parce qu’on est convaincu que le monde doit être Mashup pour nos identités multiples mais aussi pour notre société et notre économie. J’invite Eric Campos, Directeur de l’engagement au Crédit Agricole et les étudiants de l’IPAG de Nice et de Paris (…) on a travaillé ensemble pendant près de 6 mois”.
Exactement comme pour la première partie, les étudiants de l’IPAG ont montré les trois créations primées par le Crédit Agricole lors de notre Axe Entreprise le 3 Avril dernier :
– La RSE
– Les Racines du Succès Mathilde Arthur
– Bref
C’est un Éric Campos touché et ému qui a pris la parole après les étudiants, pour expliquer pourquoi cet axe entreprise a vu le jour entre Mashup Culture et le Crédit Agricole, mais surtout pour délivrer un récit personnel autour de ses racines mais aussi de son parcours :
”Je suis extrêmement ému par ce que j’ai vu parce que ça me renvoie à ma propre histoire. Je suis espagnol et français, donc j’ai une double culture. Je suis né en Algérie. Moi je suis riche de mon histoire personnel, j’ai des parents qui ont connu la guerre puisqu’ils ont fui l’Espagne au moment de la guerre civile, et donc ce que les films ont porté, la valeur des différences, la question de la
double culture, de l’identité, du rapport à ses parents qui ont tout fait pour que les uns et les autres ayons pu faire des études, nous insérer dans l’économie, tout ça me touche (…) Ce que j’ai envie moi de dire c’est que vous avez toute votre place dans l’économie, il faut absolument que cette génération qui est porteuse de ces valeurs là intègre l’économie pour transformer l’économie de l’intérieur, et c’est tout à fait possible.”
15. BGE PARIF X Aidat Couture
Aidat, jeune entrepreneuse dans la couture a ensuite présenté son parcours et son identité :
”Je suis créatrice de mode et fondatrice de la marque ”Aidat Couture” (…) derrière ce nom, il y a une histoire, mon histoire. Je suis née en grande Comore, une île magnifique au coeur de l’Océan Indien. Mon père était un tailleur, c’est lui qui m’a transmis sans le vouloir l’amour du vêtement. Pourtant, là-bas ce métier est mal vu, il est mal considéré, mon père voulait mieux pour moi. Mais moi je rêvais de devenir directrice artistique d’une grande maison de couture. Je voulais créer du beau, du fort, du symbolique. Le problème c’est que je ne venais pas du bon moule, moi, je suis issu des classes SEGPA, une filière pour les élèves en difficulté scolaire. On y apprend à notre rythme, mais soyons honnêtes, quand on est en SEGPA, on nous colle des étiquettes, on nous fait croire qu’on ne peut pas rêver grand, que notre avenir se résume à un CAP, mais moi j’ai refusé cette fatalité. Mon père me disait souvent ”si tu veux faire quelque chose, donne toi les moyens pour”, alors j’ai suivi cette vérité, j’ai forcé les portes. J’ai eu mon brevet avec mention, j’ai eu mon bac avec mention, j’ai eu mon BTS également et je suis rentré dans l’école de mode dans laquelle je voulais tant rentrer depuis le départ. J’ai dû travaillé trois fois plus que les autres parce que je n’avais ni les codes, ni les bases, mais ce que j’avais c’est la rage de réussir, et surtout j’avais une vision, elle s’appelle aujourd’hui Aidat Couture. C’est une marque qui marie le luxe français et la richesse des tissus africains, une marque qui raconte mon histoire au service de votre histoire. Mon parcours n’a rien de classique, j’ai souvent douté mais je n’ai jamais abandonné parce que je crois que nos différences, nos origines, nos combats sont notre plus grande force. Alors si tu devais m’écouter aujourd’hui, si tu devais retenir quelque chose de ce discours, peu importe d’où tu viens tu as le droit de rêver grand. Parfois c’est justement ce chemin hors-normes qui t’amènera exactement là où tu dois être. Je suis Aidat.”
Aidat nous a de plus fait l’honneur d’amener une de ces créations portées par une des modèles proches d’elle que vous pouvez retrouver juste ici !


16. La déclaration de Sishi pour Oum Kalthoum

Dans la continuité du troisième axe de Mashup Culture dédié aux ”femmes artistes” notamment lors de la conférence à l’occasion des cinquante ans de la disparition de la diva ”Oum Kalthoum” le 5 Février dernier, c’est Sishi, étudiante et musicienne qui est montée sur scène pour réinterpréter ”Inta Omri” au Pipa, un instrument à cordes pincées traditionnel chinois de la famille du Luth et du Oud. ”Inta Omri” est une chanson sortie en 1964, traduite littéralement par ”Tu es ma vie”, un des grands succès de la chanteuse qui renforce le soft power de l’Égypte dans le monde Arabe, et a été repris par des artistes du monde entier, y compris israélien, et des jeunes jusqu’à aujourd’hui. C’est une des premières oeuvres Mashup, parce qu’elle introduit pour la première fois des instruments de musique européens notamment de la guitare électrique, de la contrebasse, elle a même été jouée à Paris à l’occasion de la tournée historique d’Oum Kalthoum. Un bel hommage qu’a offert Sichi au public de Mashup Culture pour clôturer la deuxième partie du festival, afin de réaliser un dernier hommage avant de laisser le public découvrir les grands gagnants de cette troisième édition.
17. Le mot du jury
Avant l’annonce des gagnants, le jury de cette troisième édition a tenu à s’adresser aux participants :
C’est Sylvia Tassan Toffola qui a eu la lourde charge de s’adresser au public en premier :
”Je voulais vous dire combien j’avais été sincèrement impressionnée par le talent, la diversité, l’engagement dont les douze candidats ont fait preuve ce soir. On a longuement délibéré, on a évidemment bataillé au départ, on avait tous bien consciencieusement noté les choses, et après on a échangé et finalement, assez vite alors qu’on ne se connaissait pas, on s’est mis d’accord, et on est très fier ce soir, de révéler le palmarès”.


Suivi par Luc Gallissaires :
”On a fait un choix évidemment, mais parce qu’il faut faire un choix. Tous les sujets étaient intéressants, plus ou moins bien traités, mais ils étaient tous très intéressants, et c’est évidemment délicat de faire des choix, même si on s’est mis d’accord il y a eu des débats. Sachez qu’on a tous remarqué la qualité du travail de tout le monde”.
Tarik Seddak :
”C’est pour moi la 3ème édition, vous étiez tout petits à l’époque (rires). J’ai vu le progrès dans les propositions qui ont été faites, on arrive à une troisième année et je peux vous dire que ça a été compliqué pour nous parce que les propositions cette années étaient pleines de qualité. Ça a été parfois un déchirement de choisir mais nous avons dû faire un choix comme l’ont dit mes collègues, nous l’avons fait et j’espère que ce choix vous parlera aussi”.

18. Les gagnantes de la 3ème édition Mashup Culture
C’est finalement Lylia Derrais, Responsable Programme des Patronages et des Prix à la Commission nationale française pour l’UNESCO, qui a pris la parole :
”Je vous propose de vous donner notre palmarès, roulement de tambour : En troisième place nous avons choisi de décerner le prix à ”L’intimité trahie” par Jungmi”.
Luc Gallissaires au sujet de la création de Jungmi :
”Déjà toutes nos félicitations, il y a un vrai choix de mise en scène radical, un vrai propos, on sent qu’il y a quelqu’un derrière la caméra, qui a aussi tout à fait respecté l’idée, avec peu de moyens mais avec une belle efficacité et une belle poésie, donc vraiment bravo”.
C’est une Jungmi surprise et souriante qui a à son tour pris la parole :
”En fait j’ai préparé la présentation de mon film parce que c’est important, mais je n’ai rien préparé pour ça (rires), merci beaucoup”.
Pour l’annonce du deuxième prix, c’est à nouveau Tarik Seddak qui prend le micro :
”Nous allons maintenant passer au deuxième prix, nous avons choisi Dina. Deux raisons pour notre choix, déjà l’inventivité dans la réalisation, nous avons trouvé qu’au niveau des idées, de la réalisation, de ce que vous avez apporté, c’était un des projets les plus originaux et les plus aboutis. La deuxième chose qui nous a particulièrement touché c’est le sujet à travers la petite histoire de la femme et du féminisme, bravo pour votre travail”.
Maéna accompagnée par ses deux amies s’est ensuite exprimée tout sourire : ”Merci beaucoup” C’est une de ses proches qui s’est ensuite exprimée :
”Je vais en profiter pour dire un petit mot, merci à vous vraiment, merci à Maéna, Zélie, qui est loin en Colombie et Flore, parce que ça a été un projet par hasard, mais qui réunit à la fac, c’est vraiment hyper touchant d’avoir participé dans ce projet féminin et masculin parce qu’il y avait aussi des hommes dans ce projet, un petit peu (rires), mais qui étaient de tout coeur avec nous, mais on était en majorité féminine et c’est un projet qui fait vraiment plaisir (…) Merci à Maéna, Zélie et à toutes et tous qui étaient là sur le projet parce que c’était absolument touchant et formidable. Avec un regard, pas beaucoup de mots et un peu de papier, on communique beaucoup de choses, merci”
Pour l’annonce du premier prix, c’est la Directrice Générale de TF1 PUB, madame Sylvia Tassan Toffola qui reprend le micro :
”On refait un roulement de tambour (rires). Au nom de tout le jury, nous souhaitons appeler pour le premier prix : ”Les Maisons” par Camille Racicot. Camille, tu nous a touché, on a trouvé qu’il y avait énormément d’émotions, à titre personnel quand tu as commencé sur la neige, que je te voyais avec ton père et ta pelleteuse. En tout cas vraiment on a été touché par cette poésie, touché par le message que tu portais, on se disait qu’en ce moment on sait pas trop où on habite et tu nous rappelle l’universalité des maisons, l’enjeu d’avoir la curiosité et l’ouverture vers les autres, tu l’as démontré dans ton film, on a été tous très touché par ta proposition, bravo”.
C’est enfin à Camille de prendre la parole, choquée et émue : ”Je m’y attendais pas du tout, merci”.
Lylia Derrais a elle aussi tenu à partager son ressenti sur la création de la grande gagnante :
”Moi ce qui m’a touché dans ”Maisons” c’était le fait que la maison c’est les gens qu’on aime. C’est vrai que c’est pas forcément des lieux mais souvent des moments et des êtres”.
Elle a ensuite tenu à faire une mention spéciale à la création ”Mabayn Asawhil” de Zak : ”C’était mon prix coup de coeur, ça m’a beaucoup touché”.



19. Les prix ”surprise”

C’est enfin Faouzia Rejeb qui s’est exprimée face au public avec beaucoup de joie :
”Ce n’est pas fini, j’invite Sishi à monter sur scène, coup de coeur peut-être de Faouzia, ou du public, mais Sishi on l’adore, elle est fidèle, elle a fait la deuxième édition, elle a fait la conférence sur Oum. Ce soir elle est là donc on va lui décerner un prix spécial du Festival, avec un chèque proposé par UpCoop, merci pour leur engagement”.
C’est une Sishi souriante qui a à son tour donné un discours sincère :
”Merci beaucoup, c’est un évènement qui me touche aussi parce que moi j’aime beaucoup les échanges culturels. L’année dernière je suis venue avec une chanteuse française, on a pris un morceau qui a été repris dans un opéra italien. C’est déjà notre passion de mélanger les cultures, de faire des rencontres grâce à la culture. Cette année ça me fait vraiment plaisir de pouvoir jouer Oum Kalthoum, que je ne connaissais pas, c’est une très belle découverte, et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai partagé ça avec mon instrument”.
Les deux autres prix surprises ont de nouveau été annoncé par Faouzia :
”Notre petit Kayis, notre petit gagnant. Grâce à Upcoop il a un prix junior, le junior qui remonte sur scène d’une année à l’autre. Il n’y aura que de la culture avec ce chèque de toute façon (…) Dana, toi aussi monte sur scène, elle a 16 ans, elle a fait le montage de la création de sa soeur et on tenait à lui décerner un prix pour s’être investi dans l’édition Mashup Culture de cette année”.



Merci à tous.
Cet article est rédigé par Lino Perdreau
𝘊𝘳𝘦́𝘥𝘪𝘵𝘴 𝘗𝘩𝘰𝘵𝘰𝘴 : IIM Digital School : 𝘔𝘢𝘳𝘦𝘷𝘢 𝘏𝘰𝘧𝘧𝘣𝘦𝘤𝘬 – 𝘓𝘪𝘴𝘢 𝘋𝘢 𝘊𝘳𝘶𝘻 – 𝘋𝘢𝘱𝘩𝘯𝘦́ 𝘌𝘩𝘳𝘣𝘶𝘳𝘨𝘦𝘳 – 𝘈𝘶𝘳𝘦́𝘭𝘪𝘢 𝘔𝘴𝘪𝘬𝘢 – 𝘊𝘢𝘳𝘴𝘵𝘦𝘯 𝘓𝘰𝘱𝘦𝘴 – 𝘗𝘢𝘶𝘭 𝘔𝘶𝘯𝘵𝘦𝘢𝘯𝘶 – 𝘉𝘢𝘱𝘵𝘪𝘴𝘵𝘦 𝘔𝘦𝘭𝘭𝘦𝘳𝘪𝘰 – 𝘊𝘢𝘱𝘶𝘤𝘪𝘯𝘦 𝘛𝘳𝘶𝘤𝘩𝘰𝘯-𝘉𝘢𝘳𝘵𝘦𝘴
Captation Vidéo : Maha Abbas
20. Ce qu'ils ont pensé de nous..







