Le protagoniste du 18ᵉ épisode du podcast Mashup Culture, créé par Faouzia Rejeb, est le brillant réalisateur, scénariste et professeur Luc Gallissaires, et surtout un des jurys de la deuxième édition du concours.
Le dimanche à midi (1995), Affaire classée (1997), Pointête (2001), Mon obsession (2007), sont ses courts et moyens métrages, sans oublier qu’il intervient au Cours Florent depuis 2002 en tant que formateur pour les acteurs et à Paris 8 depuis 2020, il donne des cours de création et développement en licence communication.
La rencontre entre Faouzia et Luc a été à une soirée de cinéma tunisien et ils racontent de leurs rires « que nous rassemblent et nous ressemblent » comme Faouzia souligne.
Luc raconte de la rencontre avec Mashup Culture sur les notes d’une chanson maghrébine et une chorégraphie d’Olivia Newton-John et Jonh Travolta, foudroyé par cette idée de rapprochement des différentes cultures à travers le cinéma, il accepte sans hésitation d’y prendre part en tant que jury.
Faouzia ravie d’avoir Luc parmi les jurys : « Un talent qui a l’intuition pour l’image, la modestie et la bienveillance qui lui permettent d’évoluer ».
Selon Luc, tous les participants ont gagné, rien que de participer, c’est gagnant, car « on découvre et on redécouvre nos origines et on les partage avec notre entourage ».
Un exemple très touchant, résumant la vocation du concours Mashup Culture, qui Luc partage sur le plateau est l’histoire d’une fille vietnamienne, une des participantes de la première édition, dont le concours lui a ouvert les portes de la quête de soi et qui la mènera à visiter le Vietnam, pour la première fois, avec ses parents.
Faouzia rappelle que Mashup Culture raccorde les cultures et abolit le concept de sous-cultures. Ce n’est pas pour rien que le concours a été reconnu par l’Unesco.
Si la deuxième édition a été plus créative que la précédente, on le doit à Luc, aussi, car il a donné l’idée d’ouvrir le concours aux créations originelles, de montrer au public une part de fiction et pas que le montage.
Luc donne son avis sur les créations gagnantes : le premier prix Cette odeur d’Alfares Al Jabir « est dans le court-métrage », le deuxième prix Open the door to Homelands d’Olivia Germaneau « est très cinématographique », le troisième prix Une planche avec les roulettes d’Ivan Kazukov « est une proposition de cinéma de manière décalée, un rapport à l’image et à l’objet très intéressant », le prix coup de cœur Da dove vieni ? de Yusra Jobeir « qui ressemble à un journal intime avec un point de vue très affirmé qui renvoie à la forme de Nanni Moretti de son Journal Intime (Caro Diario, 1993) ».
Faouzia précise d’avoir eu des entretiens avec chaque participant pour découvrir leurs personnalités et les guider vers leurs créations, en les poussant, parfois, même à dépasser leurs limites. Cela montre que « le raccord des cultures est possible » et que les profils, les personnalités et les cultures différentes permettront au Mashup Culture de « vivre à l’infini et de se décliner à l’infini ».
Le plateau de cet épisode (Faouzia Rejeb, Gloria Fazzini et Lino Perdreau) est impressionné et inspiré par le parcours de Luc Gallissaires :
Luc naît dans la campagne de Bordeaux et vit une adolescence « éloignée du cinéma », mais à partir de la période universitaire, il crée un cinéma club avec des amis et il commence à faire de la radio grâce à l’opportunité Radio Bordeaux Centre (radio associative) où Luc s’occupe d’une émission de cinéma. Cette expérience lui permet de regarder des films, de faire des interviews et de développer son esprit critique et analytique.
Il quitte sa ville natale pour rejoindre la ville lumière et suivre une formation de cinéaste. Il commence à écrire des scénarios et son premier court-métrage Le dimanche à midi date de 1995. Il entame sa carrière de professeur au Cours Florent en 2002 grâce à son moyen-métrage Pointête (2001), car le bras droit de François Florent était époustouflé par la vision de cette création.
Faouzia et Luc ont la même mission en tant que professeurs : « un partage d’émotions et de vie avec les élèves, faire avancer et transformer les jeunes, faire révéler leur talent et se révéler à eux- mêmes ».
La carrière de Luc est en continuelle évolution. Il travaille à un documentaire sur l’édifiante vie de son oncle et à son premier long-métrage.
La motivation, la volonté et le talent malgré l’inaccessibilité à sa passion, voici le profil de Luc Gallissaires qui a une « volonté authentique d’apporter au monde et de laisser des traces ».
Cet article est rédigé par Chiara Genovese, la rédactrice en chef du site Mashup Culture®️