Retour sur la 2ème édition du concours Mashup Culture®️
Le Mercredi 17 Avril dernier s’est tenue la deuxième édition de notre évènement Mashup Culture au sein des locaux de Mediawan, nos partenaires.
Un accueil Mashup
Dans une ambiance cosmopolite et ouverte, c’est avec le sourire aux lèvres que sont rentrés les invités, les étudiants, les participants, les membres des entreprises partenaires : Mediawan, le Crédit Agricole, représenté par Eric Campos, Epik Consulting mais aussi les jurys de cette édition : Tarik Seddak directeur artistique de l’Institut du monde Arabe, Luc Gallissaires, réalisateur et formateur au Cours Florent, Brian Adjevi, influenceur et jeune engagé, Lylia Derrais, responsable patronage à la Commission nationale française pour l’UNESCO.
Dès 19:00, la soirée a débuté autour d’un buffet Mashup proposé par notre traiteur libanais. L’ambiance était déjà présente dans la salle de réception de Mediawan, un sourire sur de nombreux visages, des rassemblements entre étudiants et professionnels. On pouvait y entendre résonner les conversations sur la soirée, les attentes sur les créations, le rire de Faouzia Rejeb, créatrice du projet, allant d’invités en invités pour accueillir chacun et chacune de la meilleure manière possible.
Des discours de jeunes engagés
C’est dans cette atmosphère chaleureuse et positive que sont rentrées l’ensemble des personnes présentes dans l’auditorium aux alentours de 20:00. Une partie de notre équipe, accompagnée par d’anciens membres de la première édition et Salomé Robert, chargée de communication pour la Commission nationale française pour l’UNESCO ont ouvert le bal en prononçant des discours portant sur la diversité, la place des jeunes au sein de la société, la singularité, le développement des talents et l’ouverture d’esprit : « Ce rendez-vous magnifique voit le jour, avec pour vocation de fédérer, rassembler, partager (…) En ces temps tourmentés, le dialogue se trouve entravé par de nombreux obstacles, il devient un défi constant de s’exprimer de se faire comprendre (…) il n’est bon qu’à insuffler des valeurs de paix, de tolérance, nous empêchant ainsi de sombrer dans le tumulte de l’indifférence. Car nous avons tant à apprendre les uns des autres. » – Salomé Robert
La prise de parole de la créatrice
Seulement quelques minutes plus tard, c’est une Faouzia émue qui monte sur scène pour prononcer un discours « la tête haute, les bras ouverts ». Face au public, elle déclare « Ce projet est la synthèse de l’ensemble de mes références, mes réflexions, mes engagements de femme, de citoyenne du monde (…) à qui on reproche depuis des années les excès : tu es trop émotive, trop intense, trop réflexive, trop spontanée, trop optimiste. Le trop dérange, et bien je m’en fous. (…) Je refuse de m’enfermer dans les préjugés, les religions, les idéologies, les cases qui ne me sont pas confortables. Mashup Culture c’est l’art de raccorder nos différences, et il est temps de raccorder, d’aller au-delà de la simple rencontre ». Lors de sa prise de parole, elle remercie les personnes qui ont fait d’elle une femme forte, engagée telles que son père, son frère, mais aussi tous ceux qui un jour lui ont fait barrage : « sans vous je ne serai pas là ».
Les mots de la Commission nationale française pour l’UNESCO
Pour conclure cette première partie de soirée animée par des prises de paroles, c’est Lylia Derrais qui délivre à son tour un message beau et fort à l’ensemble du public. Elle commence ainsi par rappeler l’importance de la diversité au sein de notre société : « Il y a un peu plus de 20 ans était signé par ses états membres la Déclaration Universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle, rappelant que la diversité est fondée sur la conviction que chaque peuple a un message singulier à délivrer au monde et que chaque peuple peut enrichir l’humanité en apportant sa part de beauté. Et c’est le dialogue qui est gage de paix alors que le destin des peuples se mêle comme jamais ». Dans un silence et une écoute attentive, elle poursuit : « Le festival Mashup Culture nous rappelle l’égale dignité de toute les cultures et leur vocation à s’interpénétrer, c’est avant tout un concept citoyen et participatif qui puise dans notre mémoire collective et qui nous ramène à l’indispensable exigence du vivre ensemble (…) Apprenons à nous comprendre, à nous parler, à travailler ensemble, dans le respect, la lucidité, et la fierté de ce que nous sommes, tel est le sens, tel est l’enjeu du dialogue des cultures, du partage des cultures, telle est votre mission, notre mission ».
L’humour engagé d’Akim Omiri
Avant de commencer le visionnage des créations, c’est Akim Omiri, humoriste et créateur de contenu qui se charge d’amener une atmosphère plus légère dans l’auditorium de Mediawan. Pendant près de 25 minutes, des rires se sont fait entendre aux quatre coins de la salle dans une performance live et comique rythmée : « Je suis content de t’avoir vu Faouzia, il y a tellement de gens qui t’ont remercié j’ai cru que tu étais morte ». Dans un franc-parler qui lui est propre et une justesse dans le choix des mots, Akim a donné un aperçu de son nouveau spectacle en remettant notre quotidien et notre société en question par le biais de l’utilisation de l’application Twitter.
Des créations qui dépassent les attentes
Après une entrée en matière spontanée, chargée de mots, de sens, de valeur, c’était aux participants de s’exprimer par le biais de leur création. L’organisation est simple : chacune et chacun monte sur scène pour présenter en quelques mots son travail avant que soit projetée ladite création portée par les applaudissements du public.
Entre montage, création originale et performance live, les étudiants ont montré leur capacité à s’approprier la diversité, à donner d’eux à travers des productions d’1 à 5 minutes qui ont laissé l’ensemble de l’auditorium bouche bée.
Pendant près d’une heure et demie, les projections se sont enchaînées :
Chiara Genovese avec « Che il Mediterraneo sia »,
Ivan Kazukov avec « La planche à roulettes »,
Roxane Rivière avec « Voyage Incessant »,
Yusra Jobeir avec « Da Dove Vieni »,
Ragavi Alexan Clay avec « Échos dansants »,
Eric Pavle avec « Zelia tvoju ljubav »,
Olivia Germaneau avec « Open the door to Homelands »,
Jérémy Vasseur avec « Portrait d’artisanat »,
Rassim Dahmani avec « Alger, mon amour »,
Noémie di Natale, Tong Jiang avec « Symbiose »,
Maxime Marc Chazarenc avec « The faces del mondo »,
Alfares Al Jabir avec « Cette odeur »,
Antoine Coudol avec « Futur composé »,
Yaakouba Diaby avec « Terres de liberté »,
les étudiantes de l’ESG Act : Nihad Ali Benali, Alice Ferret, Anoosheh Babaie,
Aminatou Zakari avec « Histoire d’une rencontre »,
sans oublier l’exceptionnelle performance live de Sishi Xiang et Anne-Marine Suire.
Un participant surprise…
Alors que tout le monde pensait que la projection des créations était terminée, Faouzia annonce une surprise pour toutes et tous « Ce n’est pas fini, on a un petit garçon de 11 ans qui a insisté, qui s’est engagé, Kayis ! ». À l’appel de son prénom, un jeune monte sur scène et prend le micro qui lui est destiné applaudit par toutes et tous : « Je tenais à dire que cette vidéo m’a permis de m’exprimer parce qu’on en a pas toujours l’occasion, c’est pourquoi quand Faouzia m’a proposé de participer au concours en tant que premier junior, je n’ai pas hésité ». C’est dans un discours aussi touchant que sensé qu’il exprimera ensuite les choix de contenus qu’il a mis dans sa création, en passant par Kylian Mbappé, Omar Sy, Détective Conan et d’autres.
Candiie ou l’art de faire rire
Dès la sortie de scène de Kayis, c’est au tour d’une seconde surprise de s’emparer du micro : Candiie, humoriste et actrice française prend place dans l’auditorium tandis que la pression et la chaleur ne font que monter. Comme Akim, elle délivre un show remarquable, dans l’esprit du Mashup, dans lequel elle remet en question les mentalités tout en provoquant des éclats de rire : « À tous les candidats, tous ceux qui ont participé, on peut vous applaudir, merci beaucoup d’avoir appris le français, parce que nous les français en langue étrangère, on est des galères ».
La masterclass Crédit Agricole / Ecole Supérieure de Publicité
Tandis que le jury quitte la salle pour délibérer hors de l’amphithéâtre, c’est au tour d’Éric Campos Directeur de l’Engagement Sociétal à Crédit Agricole et à Sophie de Linage accompagnée par les étudiants de l’ESP de prendre place sur la scène pour faire découvrir au public le travail accompli lors de l’axe entreprise de Mashup Culture. On y découvre alors la volonté du Crédit Agricole de s’ouvrir à un langage plus jeune et engagé autour des sujets RSE, et la réalisation de créations d’étudiants d’une très grande qualité. Pendant près de vingt minutes, le public a pu découvrir les questionnements des jeunes autour de leurs travaux, leur volonté de s’adresser à l’entreprise de la bonne manière tout en remettant en question les actions publicitaires et communicationnelles faites par l’entreprise depuis plusieurs années.
Les gagnants de cette deuxième édition Mashup Culture
Après une courte entracte laissée dans le but de permettre au jury de valider les choix et aux participants, invités, partenaires de se rafraichir, l’auditorium se remplit à nouveau.
Tarik Seddak prend la parole en premier « Pour le prix coup de coeur, Yusra Jobeir ! », gagnante d’un test soft skill proposé par Epik Consulting, nos partenaires, et d’un débriefing en compagnie de Faouzia. C’est avec un grand sourire aux lèvres et une certaine émotion que Yusra remercie les jurys et le public « Je ne savais pas à quoi m’attendre, je ne connais personne, je suis juste arrivée avec mon petit court métrage, merci beaucoup et à l’année prochaine ».
Pour le troisième prix de 250 euros, c’est @salutbrian qui se tient sur la scène : « Les choix étaient assez compliqués, et on est vraiment content de décerner ces prix à ces personnes qui ont pris de leur temps et leur être pour réaliser ces oeuvres, le troisième prix, moi je l’ai vraiment adoré, il est à contre-courant et je suis très content de lui offrir, Ivan Kazukov, pour « La planche à roulette » ». Dans un tonnerre d’applaudissement, Ivan rejoint le membre du jury et dira simplement « Merci beaucoup », le sourire au bord des lèvres.
L’annonce du deuxième prix de 500 euros est à la charge de Luc Gallissaires : « Pour le deuxième prix, j’appelle Olivia Germaneau ». Portée par une forte ovation du public, elle rejoint le membre du jury. Faouz profite de ce moment pour parler de cette jeune qu’elle affectionne et qui a déjà participé à plusieurs reprises à des évènements du Mashup notamment avec ce podcast « Bravo Olivia, bravo, quelle histoire, tu peux être fier de toi! ».
Pour enfin annoncer le grand gagnant de cette deuxième édition de Mashup Culture, c’est Lylia Derrais qui reprend le micro : « Comme l’ont dit mes co-jurys, c’était très délicat, toutes vos oeuvres étaient vraiment exceptionnelles, on a senti beaucoup d’énergie, beaucoup d’effervescence, beaucoup de travail. Merci à tous ceux qui ont participé, merci à tous ceux qui ont soutenus aussi, les amis qui sont derrières et qui prennent le temps. Le premier prix du festival Mashup Culture est accordé à : «Cette odeur» d’Alfares Al Jabir ». Sifflements, applaudissements, cris de joie résonnent dans la salle alors que le jeune réalisateur et son acteur rejoignent la responsable des patronages à la Commission nationale française pour l’UNESCO. C’est Brice Dérouéné, acteur principal du court métrage d’Alfares qui s’adresse au public en premier : « Je voudrais dire que Alfares a monté ce projet du début à la fin en une semaine, il s’est hyper bien débrouillé, merci à toi, vraiment merci ». C’est un jeune réalisateur ému qui prend le micro des mains de son partenaire tout en essuyant ses yeux : « Un grand merci à Brice, à mes parents, aux jurys et à Faouzia ».
Cet article est rédigé par Lino Perdreau